La médiation et l’arbitrage sont deux modes alternatifs de résolution des conflits, mais leurs usages et intérêts différent selon la nature du litige, les objectifs des parties et la nécessité de préserver la relation. Voici les principales situations où la médiation s’impose comme l’option la plus judicieuse.
1. Préserver ou restaurer la relation entre les parties
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Litiges familiaux (divorces, successions, relations parent-enfant).
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Conflits au travail (employé/employeur, équipes).
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Litiges de voisinage ou de copropriété.
La médiation privilégie le dialogue, permettant aux parties d’exprimer leurs besoins et de coconstruire une solution, tout en préservant ou en restaurant le lien personnel ou professionnel. L’arbitrage, en revanche, tranche le litige de manière autoritaire, ce qui peut créer ou accentuer des tensions.
2. Quand la confidentialité et le contrôle sont prioritaires
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Affaires sensibles ou à fort enjeu d’image.
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Lorsqu’il est essentiel que les parties gardent la maîtrise de la décision finale.
En médiation, les parties restent libres d’accepter ou non une solution ; rien ne leur est imposé. Cela leur assure une implication et une adhésion plus fortes à l’accord trouvé, comparé à l’arbitrage qui rend une décision contraignante.
3. Litiges impliquant des dynamiques émotionnelles complexes
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Conflits interpersonnels, litiges non strictement financiers ou techniques.
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Cas où les causes du différend sont profondes ou liées à des malentendus.
Le médiateur aide ici à faire émerger les besoins et intérêts véritables, au-delà des positions affichées, ce qui est peu envisageable dans le formalisme de l’arbitrage.
4. Recherche d’une solution sur-mesure et flexible
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Lorsque les parties souhaitent explorer des solutions créatives ou non prévues par la loi.
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Les accords de médiation peuvent porter sur des engagements non strictement financiers, des excuses, des modalités de coopération, etc.
L’arbitrage aboutit généralement à une solution conforme au droit mais rarement à des accords « inventifs » adaptés aux spécificités des parties ou du contexte.
5. Efficacité, rapidité et coût
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Quand il est crucial de trouver une issue rapidement et sans frais lourds.
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La médiation est souvent moins coûteuse et plus efficace, sans formalités excessives ni audiences longues, contrairement à l’arbitrage qui peut s’apparenter à une procédure contentieuse dans son déroulement.
Principaux critères favorisant la médiation
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Critère |
Médiation préférée |
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Relation future à préserver |
Oui |
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Communication souhaitée/détendue |
Oui |
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Volonté de trouver une solution souple |
Oui |
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Prise de décisions collaborative |
Oui |
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Enjeux personnels/émotionnels élevés |
Oui |
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Souci de rapidité/coût modéré |
Oui |
En résumé
La médiation est privilégiée dès que l’humain, la relation, la collaboration ou la recherche d’une solution personnalisée priment sur la nécessité d’obtenir rapidement une décision contraignante et exécutoire. Elle s’impose aussi pour la confidentialité, l’économie de temps et une meilleure acceptation de l’accord final.
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Sources :
